Né LE 10 Juillet 1924 à Paris. Décédé le 2 Octobre 2004 à Saint-Suliac (Ille et Vilaine)
Alors que dans les années cinquante Gillet participe au mouvement de l’abstraction lyrique, quelque chose se passe. Voyageant aux Etats-Unis, il rencontre Jackson Pollock. Le lendemain , au Metropolitan, il voit un portrait d’évêque dont le regard fabuleux perçait sous de petites lunettes. Après ce choc « il ne se voit pas perfectionner ces mêmes tableaux abstraits jusqu’à soixante-dix ans » écrit Philippe Curval. Son œuvre va évoluer vers une figuration qui n’a pas oublié l’élan de son abstraction antérieure, une peinture peuplée de personnages au faciès douloureux (Le Clown, Les Choristes), presque un chemin vers la caricature. On évoque Daumier à son sujet. Les personnages de Gillet, juges, parents d’élèves, bigotes, me semblent emportés dans une tourmente incessante, dans cette même tempête que le peintre brosse à grands traits. Entre les personnages et les éléments, la même ivresse fait chavirer le regard d’une toile à l’autre.
Chronique
Durée: 13'
Année édition module:2003