Koenig John-Franklin

Koenig

Né le 24 Octobre 1924 à Seattle, États-Unis et mort le 22 janvier 2008 à  Seattle, États-Unis

Evoquer la mémoire du peintre John-Franklin Koenig (1924-2008), c’est d’abord feuilleter quelques pages d'histoire autour de la galerie Arnaud. Etabli à Paris en 1948, Koenig prend part au début des années cinquante à l’aventure de l’art abstrait. Son ami Jean-Robert Arnaud, libraire, prend un jour de 1950 une grande décision : il vend sa librairie, s'installe à Saint-Germain des Prés,dans un ancien bistrot avec en sous-sol une grande cave à charbon aux murs noircis. Ce lieu va devenir une galerie, fer de lance de l'abstraction..

Le jeune critique d’art de l’époque Michel Ragon associe Koenig à des peintre tels que Martin Barré, James Guitet ou Pierre Fichet comme un représentant du paysagisme abstrait. En 1953 paraît le premier numéro de la revue Cimaise, seule revue de l'époque uniquement consacrée à l'art abstrait international de toutes obédiences. Ragon découvrira avec son ami Keonig les Etats-Unis en 1958.
Dans ces années cinquante, cet artiste américain s'implique dans un milieu artistique parisien qui n'a pas encore connu la domination du marche américain. Cette aventure de l’abstrait s’apparente cependant à un véritable combat dans le contexte artistique de l’époque. Cela n’interdit pas, pour autant, à ce regroupement d’artistes autour de Jean Robert Arnaud, de traverser la vie d’artiste dans l’enthousiasme. Combien de soirées, avec les artistes déjà cités, auxquels se joignent notamment Huguette Arthur-Bertrand, Oscar Gauthier, Atlan, Jacques Doucet..., se sont passées dans la joie, la conviction d’être sur le front de la recherche artistique de l’époque ?

Lorsqu'il évoquait ces années de jeunesse où les tensions à l'intérieur de l'abstraction généraient nombre de conflits entre les tenants de l'abstraction "froide" ("Ceux qui font des carreaux de cuisine" lançaient les détracteurs) et l'abstraction "chaude" ("Ceux dont la peinture dégouline" rétorquaient les autres), John-Franklin Koenig partait dans de grands éclats de rire.
Américain à Paris, John-Franklins Koenig s’est toujours beaucoup partagé entre la ville Seattle et Paris, ce qui ne l’a pas empêché de voyager régulièrement dans le monde entier. Il trouvait également dans le Gâtinais, un lieu de repos. Il m’expliquait combien ce mode de vie lui semblait essentiel, privilégiant toujours cette qualité de vie à des choix prioritaires pour une

éventuelle carrière d’artiste.

Chronique

John-Franklin Koenig

Durée: 14'
Année édition module:2004

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