Merkado Nissim

MerkadoNé le 9 septembre 1935 à Sofia, Bulgarie.

Il immigre en Israël à l'âge de treize ans, en 1948, pour s'installer à Tel-Aviv ; en 1953, il obtient le diplôme de l'école technique mécanique de constructions.
De 1954 à 1956, il suit des cours d'économie politique puis de 1957 à 1959, il suit les cours de l'école des beaux arts de Tel-Aviv. Il arrive à Paris en 1962 et entre à l'école supérieure  nationale des beaux-arts. Première exposition personnelle à Paris en 1967.
En 1970 , il crée le groupe "Anal" constitué de toutes disciplines artistiques et scientifiques. En 1984, il devient professeur à l'école nationale supérieure de Beaux-Arts. Prix du Salon de la Jeune Sculpture et Prix Auguste Rodin.

 

L’œuvre du sculpteur Nissim Merkado, observée avec le recul d’une quarantaine d’années, donne à voir un parcours du matériel vers l’immatériel. Si ses premières sculptures assurent une présence physique forte, sanctionnée par des prix de la Jeune Sculpture en 1969, le prix Rodin en 1970, le prix Bourdelle en 1973, une volonté s’affirme : délivrer la sculpture « de l’esclavage de la forme et de la matière ».
Si l’on peut s’interroger sur ce qui reste à la sculpture, une fois supprimées la forme et la matière, Nissim Merkado indique le chemin : déjà, en 1974, le « projet pour une rencontre cosmique sur le sommet d’une montagne » ambitionne de nous faire toucher du doigt cet invisible qu’il suggère. Egalement son projet pour le viaduc des Egratz en Haute Savoie, au début des années quatre vingt, jouait avec flèche, courbe, cône pour habiter cet espace

A noter que cette œuvre n’a jamais été réalisée. Le musée des projets monumentaux non réalisés reste à créer.
Nissim Merkado tendait vers cet objectif d’un art dans lequel l’immatériel passait au premier plan, où les notions de vide, tension, interaction remplaçaient le marbre ou le métal. Et l’œuvre a continué d’avancer sur ce vecteur des immatériaux. Dans l’œuvre de Merkado, la réflexion est centrée sur l’environnement urbain mais aussi sur ce qu’il nomme « l’anthropologie cosmique ». Il ne se veut pas plus sculpteur que peintre, musicien, écrivain. Il cherche à matérialiser les relations entre l’individu, la nature et la science dans un contexte donné d’environnement.Le mental et la matière se rejoignent sur un parcours de connaissance et de communication.
Sous couvert de sculpture, Nissim Merkado a quitté la planète Bourdelle pour un voyage sidéral à l’issue inconnue et peut-être sans retour.

Chronique

Nissim Merkado, « l’anthropologie cosmique »

Durée: 13'30 "
Année édition module:2002

Merkadodvd

Pastille commande video

Pastille commande video institutionnel