Poli Jacques

PoliNé le 1er juillet 1938 à Nîmes décédé le  12 avril 2002 à Paris

C’est Yves Michaud qui présentait le peintre Jacques Poli ( 1938-2002 ) sous ce beau slogan d’ « Un peintre de la peinture». Ce sont plus de cent cinquante oeuvres, souvent inédites, qui seront présentées sur cinq niveaux, à la villa Tamaris à La Seyne sur mer à partir du 4 mai prochain, offrant ainsi aux visiteurs une rétrospective de l’œuvre du peintre de 1966 à 2002, année de sa disparition.

Lorsque l'on observe dans la durée l’œuvre de Jacques Poli, c'est la volonté de ne pas s'enferme dans un système qui apparaît essentielle pour le peintre. Il fut, au début de son oeuvre, associé aux peintres de la Figuration narrative. Aux séries des Tâches (1966) et des Autoroutes (1966-1967) succèderont de vastes ensembles, aux Balanciers (1967-1968), aux Boulons (1968-1970), aux Outils (1970-1973) et aux Machines (1973-1976) . Ce n’est pas un hasard, me semble-t-il, si les organisateurs de la villa Tamaris ont choisi d’illustrer le carton d’invitation par cette période des Boulons et Outils qui, pour ma part, constitue encore aujourd’hui la marque représentative de Jacques Poli.

La « Fraise deux tailles sur fond gris bleu » de 1971, donnant apparemment une image impeccable, d’un fini parfait, telle une représentation industrielle est, en fait, impossible techniquement, inutile et totalement décalée par rapport au réel technique.
Dans les année suivantes, son travail prit d'autres directions de recherche, passant , selon son ami Michel Ragon, de « La figuration la plus crue à l’abstraction la plus rigoureuse » .
Au fil des ans, il semble que cette exigence de renouvellement permanent ait été le véritable moteur de son oeuvre.
Cette exigence s'exprimait également au plan personnel. Jacques Poli, me recevant dans son atelier à Vincennes, entreprit de me fournir une explication complète, détaillée sur son cheminement d'artiste : Baroque et New-York (1979-1982), Les Coiffes et Architectures fusain et pastels (1982-1985), Les Gouaches (1985-1987), Les Perruches (1987-1989), Les Cages (1989-1992), 20000 Lieues sous les mers (1992-1995. Avec une rigueur proche de la sévérité, il passa en revue toutes les étapes de son évolution, s'assurant que le message était bien compris. Au-delà de tous les thèmes abordés par le peintre, c’est bien la peinture elle-même , ce mystère millénaire, auquel Jacques Poli, consacrait son temps et son énergie créative.

Chronique

Jacques Poli, «Un peintre de la peinture»

Durée: 12'35"
Année édition module:2001

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