Née en 1934 à Bielefeld, Allemagne Décédée le 23 mai 2021
Études de violon au Conservatoire national de Musique de Paris
Études à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris – Atelier Collamarini (1962-1968)
De ses premières sculptures qui rampent ou grimpent évoquant le Constructivisme à ses personnages mi-hommes mi-animaux, il y a quarante ans de travail qui valent pour la vie d'un regard, pour une vie tout court.
D'abord un espace construit, fait de lignes. Surgissement plus qu'enfoncement, sortes d'architectures volontaires qui semblent abstraites et s'offrent comme des points de vue aux spectateurs. Ce qu'elles dessinent s'ouvre sur le même vide que les mots de Beckett.
Dans tout cela il ne semble pas y avoir de gestes, mais des décisions mentales. Le cube deviendra cône, la droite courbe et c'est naturellement que son travail passe d'un hémisphére rigoriste à un autre où domine le déhanchement. La ligne s'émancipe, épouse les sentiers de l'imaginaire, elle devient becs, langues, jambes, et s'ouvre enfin aux formes où l'on reconnaît les éveils, ici d'un animal, là d'un homme, d'une femme… IIs sont, luttant, girant, dessinant la même spirale que désignaient ses architectures, et s'établissent comme la métaphore d'une lutte intime et joyeuse, en ce sens où la joie est résistance au drame de nos vies.
A.A
"Au-delà des images inquiétantes suscitées par l'énergie souterraine de la femme Imgard , transposition de ses passions par le relais du mythe, j'observe, dans leur déferlement, la tentative de l'artiste de créer de nouvelles formes figuratives Et ceci est assez rare, dans le champ artistique actuellement, pour que cette démarche dangereuse et risquée, hors des tendances dominantes, vaille la peine d'être remarquée."
Anne Dagbert
Durée: 12'15"
Année édition module:2000