Vardanega Grégorio

Vardanega L’itinéraire de Grégorio Vardanega (1923-2007) est indissociable de celui de sa compagne, Martha Boto, décédée en 2004. D’origine italienne, l’artiste s’est retrouvé, enfant, en Argentine où ses parents avaient émigré. Après un premier voyage en France en 1948, il revient à Paris en 1959, et s’y installe définitivement avec Martha Boto, elle aussi artiste, qui va développer son oeuvre dans l'art lumino-cinétique. Avec discrétion, courtoisie, l’artiste a maintenu le cap de son choix artistique sans soulever, comme d’autres, la tempête, la polémique, la turbulence. Il a réservé son énergie pour la concentrer dans son œuvre.

Le rencontrant parfois dans son atelier du 15 eme arrondissement à Paris, Vardanega aimait revenir sur ces années à Buenos Aires où la profusion des groupes d’artistes témoignait d’une intense activité créatrice. (En 1947, il devint membre du groupe Arte Concreto-Invencion, et fréquenta Eduardo Jonquieres et Carmelo Arden-Quin).
Dans son appartement-atelier parisien, il n’y avait guère de place pour circuler. Beaucoup d’œuvres s’y entassaient, anciennes ou récentes, attendant peut-être qu’on veuille bien leur porter un nouveau regard. Lorsque Vadanega donnait vie à ses oeuvres en ouvrant les interrupteurs, l'atelier se transformait en espace lumino-cinétique complet, jouant entre aléatoire, lumière et couleur. Les temps florissants de l’art cinétique remontent déjà assez loin dans le temps. Grégorio Vardanega ne manifestait pas, pour autant, d’amertume alors que l’engouement pour cet art s’était éloigné.

Ce couple d'artistes, vivant sous le même toit, utilisant deux ateliers différents, développaient ainsi une oeuvre à la fois personnelle et commune qu'ils décrivaient sous le terme de chromocinétisme.
Ces artistes avaient rêvé, eux aussi, d’un art total pour notre quotidien, d’un art à l’échelle de la cité. On parlait encore, plus de trente ans après sa conception, du projet de tour Lumière Cybernétique imaginée par Nicolas Schöeffer pour le quartier de la Défense, projet ensuite abandonné à leur grand regret. J’avais revu Vardanega après le décès de sa compagne. La courtoisie et la discrétion étaient toujours au rendez-vous. Grégorio Vardanega m’avait offert la possibilité d’examiner de vieux films 16 mm tournés par lui en Argentine au début des années cinquante et à Paris au début des années soixante. Au delà des frontières, l’artiste s’employait à dérouler la mémoire de cette création toujours en devenir, jamais achevée.

Chronique

Grégorio Vardanega

 

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