Né en 1942 à La Haye au Pays-Bas .
Etudes à l'Académie Royale des Beaux arts de La Haye (1960-65).
Première exposition personnelle en 1965 à Amsterdam.
Se situant, selon sa propre définition « entre Bacon et Balthus», le peintre a, assurément, créé un univers très personnel. Jean Clair l’avait accueilli dans le deuxième volet de l’exposition « la Nouvelle subjectivité » en 1977 au festival d’Automne à Paris puis au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1979, où l’on trouvait également David Hockney, Sam Szafran ou Kitaj.
Ecouter Pat Andréa parler de son travail, c’est entendre un homme calme, paisible, souriant, ne donnant nullement l’image d’un personnage tourmenté, traversé par les passions. Le monde intérieur dans lequel l’artiste nous invite à pénétrer est-il le sien ou le nôtre ? Dans le pays de la peinture, où Pat Andréa a élu domicile, on découvre le règne du fantasme, de l’érotisme, de la violence et de la mort. L’artiste joue avec le spectateur, que dis-je ? le voyeur du tableau. Avec ingénuité, il affirme :
» Moi je propose un tableau, après c’est vous qui l’interprétez. » . Comme si le peintre n’était pas lui-même le metteur en scène de ces images, le grand organisateur de ces situations équivoques, de ces scènes dont la lisibilité échappe aux critères du quotidien. Pat Andrea a beaucoup vécu en franchissant des frontières, habitant aux Pays-Bas, en Irlande, aux Etats-Unis , en Argentine, en France, en Argentine, en Bolivie, au Pérou, en France …. Comme lui, sa peinture tient en équilibre instable sur cette frontière où notre regard hésite, bascule, revient, tente de résister au vertige. Ouið
Chronique
Année édition module:2000