Ce magazine présente un extrait du module de l'Encyclopédie
Geneviève Asse est née à Vannes le , décédée le 11 août 2021 à Paris
1940 Entre à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs à Paris.
1943 Elle fait partie dès 1943 du groupe l'Échelle avec Jacques Busse, Calmettes, Patrix . Elle rencontre Samuel Beckett, André Lanskoy, Serge Poliakoff, Serge Charchoune, Nicolas de Staël, Bram et Geer van Velde 1954 Première exposition personnelle à la galerie Michel Warren, Paris
1968 Rétrospective au musée des beaux-arts de Reims
1970 Centre national d'art contemporain, Paris
1978 "Oeuvre gravé complet" Musée d'art et d' histoire de Genève, MAMVP paris
1982 Galerie LA Hune PARIS
1987 Musée Cantini MARSEILLE
1988 Rétrospective Musée national d'art moderne de la ville de PARIS
1997 : Exposition au musée de La Cohue, à Vannes
2009-2010 : Rétrospective, Musée des beaux-arts de Rouen
2015 : Rétrospective, Musée des beaux-arts de Lyon
Partie de l'objet, l'espace ne tarde pas à s'imposer comme sujet. Cherchant à partir d'elle-même à traduire en peinture sa relation au monde, privilégiant le travail de la lumière et de la couleur, la radicalité de ses solutions la situe dès 1957 parmi les abstraits.Geneviève ASSE décrit , à partir de l'enfance, son itinéraire de peintre. Outre les œuvres présentée, Geneviève ASSE nous fait découvrir, dans un document vidéo, ses carnets qui constituent le laboratoire permanent de sa création.
Le bleu de Geneviève Asse
Parfois l’œuvre d’un peintre est associée définitivement à une couleur et devient la marque personnelle de l’artiste. C’est le cas avec le noir chez Soulages et c’est le cas avec le bleu chez Geneviève Asse. Rien à voir, certes avec le « bleu Klein ». Chez Geneviève Asse, la démarche est celle d’une recherche fondamentale, à l’image de son auteur : empreinte de rigueur, d’exigence voire de secret.
« Cette couleur est venue spontanément à moi, convient Geneviève Asse. Il y a toujours eu du bleu dans ma peinture, mais il a grandi à partir des années 1970. Il est venu me chercher, puis s’est graduellement répandu. D’abord ce fut des bleus de toutes sortes, ensuite un bleu différencié qui m’appartient vraiment, je crois. Petit à petit, j’ai trouvé mon bleu. J’avais utilisé des bleus foncés et des bleus très clairs avant d’arriver à ce bleu personnel, qui mélange des gris et d’autres bleus ».
Chez Geneviève Asse, aucun doute, l’œuvre est le reflet de la personne : rigoureuse, secrète, exigeante.
Ecouter et voir parler Geneviève Asse oblige à beaucoup de discrétion et de retenue face à une personnalité aussi discrète, calme, paisible. Sa vie personnelle n’a pas connu, pourtant, que le calme et la sérénité. En 1944, engagée dans les FFI, Geneviève Asse participe à la Libération de Paris, puis décide de s’enrôler dans la 1ère division blindée comme conductrice ambulancière.
Alors que jusqu’en 1952 son travail s’intéresse aux natures mortes où s’empilent bouteilles et boîtes, on observe peu à peu les formes se fondre dans la surface de la toile, tendant de plus en plus vers l’abstraction