Bouillon François

BouillonNé en 1944 à Limoges

Artiste autodidacte, François Bouillon développe un travail ethnologique, mythologique, symbolique, poétique..., le tout traité avec beaucoup d’humour. Il utilise des matériaux d’origine naturelle (terre, pierre, feu) ou organique (plume, os), joue des dénombrements, des contradictions. Il pratique aussi bien le dessin, la photographie que la sculpture. 

En prenant ses distances avec la peinture, François Bouillon s’est engagé sur un chemin vierge ; on pourrait même penser qu’il n’y pas de chemin du tout et que l’artiste défriche, lui-même, une voie d’accès pour avancer dans une recherche difficile où la découverte surgit à chaque pas.

 

Voilà comment, avec le dessin, la photographie, les installations, les bouts de ficelles et les éléments les plus divers, l’artiste interroge sa propre production.
Tout jeune, François François Bouillon, autodidacte, au lieu de fréquenter les écoles des Beaux-arts, participe aux «ballets de la grimace» organisé par Isidore Isou, pape du Lettrisme.
« Ma vision de l’art s’en est trouvée singulièrement élargie » souligne-t-il.
C’est en prolongeant ce cheminement hors des institutions que l’artiste s’engage sur cette voie où l’interrogation des signes traverse les sociétés et les civilisations, où une plume, une brique et un morceau de bois vont servir à décrire un rituel, interpeller le sens. Traces, symboles et signes caractérisent cette oeuvre imprégnée d’une pensée primitive qui s’est notamment nourrie de la culture Inuit.  Il faut se résoudre à envisager l’oeuvre de cet artiste comme un parcours semé de questions auxquelles il faut répondre pour poursuivre le chemin.Ou encore, admettre que cette oeuvre se présente comme un puzzle pour lequel nous devons nous armer de patience, sachant que toutes les pièces de ce puzzle ne sont pas encore fabriquées. L’utilisation de matériaux rudimentaires, d’origine naturelle – terre-pierre-feu – ou organique – plume-os révèle son attirance forte pour les arts premiers. Les installations, constituées d’objets «rituels» avoisinent parfois la performance et sont toujours le résultat de longs processus d’élaboration qu’il décrit ainsi: «L’installation mise en place, il n’apparaît sans doute pas grand-chose du processus qui m’a guidé. D’ailleurs, cela n’a sans doute pas beaucoup d’intérêt. Ce qu’on montre, c’est le reste d’une manipulation mentale».
Je ne prendrai qu’un exemple de sa recherche. François François Bouillon se sert du Y, cette lettre de l‘alphabet, signe qu’il va soumettre à toutes les questions : symbole pubien, fourche, lance-pierre, empennage de flèche, idéogramme chinois de l’homme, mais aussi signe de la victoire ou symbole de paix suivant sa position. Ainsi dessiné, sculpté, installé, ce signe servira à François François Bouillon comme véhicule privilégié pour nous dire que l’art sert aussi à mettre les points sur les Y.

Chronique

Sur les traces de François Bouillon

Durée: 12'20 "
Année édition module:1999

Bouillondvd

 

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