Né le 19 septembre 1960 à Paris, vit et travaille à Saint-Denis
Depuis le début des années 1990, Jean-Luc Bichaud. développe un univers plastique qui s’origine dans une réflexion autour de la greffe et de la culture hors-sol.
Principes moteurs à la construction de situations improbables, des rencontres d’éléments incompatibles, à l’hybridation poétique du réel selon des procédés proches du calembour : un monde où les crayons de couleurs sont greffés à des rosiers portant des noms de peintres, où les cactus vivent dans l’eau, les poissons volent, les fleurs mourantes composent des motifs décoratifs…
Son travail s’organise par séries, comme autant de chantiers parallèles. Les pièces sont de véritables dispositifs qui s’ancrent dans une approche analytique et réflexive du lieu où elles s’inscrivent, contexte, caractéristiques spatiales, contrepoint, etc.
Dans la génération des jeunes artistes, le travail sur la nature, sur une nature peu naturelle, sur un vivant pas toujours vivant, figure Jean-Luc Bichaud. Pour cet artiste qui fait pousser des plantes jusqu’à la mort dans un colorant qui la transforme ou fait circuler des poisson rouges dans une installation aquatique complexe, l’homme nous donne un singulier rapport à la nature, à la frontière du vivant. "Jean-Luc Bichaud s’est associé avec la nature comme on signe un pacte avec le diable. Il travaille avec le vivant. Ses agissements sont certes répréhensibles. C’est une pratique un peu contre-nature, mais alors tout contre elle."
Chronique
Durée: 13'40''
Année édition module:2008