Duvillier René

Duvillier


Né le 3 Avril 1919 à Oyonnax(Ain),   Décédé le 5 Septembre  2002  à Paris
 

Découvrir l’œuvre de René Duvillier (1919-2002), c’est pénétrer dans un monde mouvementé, agité, soumis aux forces telluriques, aux tempêtes et aux tensions. Son monde est celui de l'univers, du cosmos. Traversant son oeuvre dans l'urgence, pressé d'agir comme si le temps allait manquer, René Duvillier m’expliquait son itinéraire d’artiste tout en restant discret sur les turbulences de sa vie (déporté en Pologne pour évasions et actes de résistance pendant ses cinq ans de captivité).

La rencontre avec Charles Estienne en 1952 donne l’élan à son œuvre. Brillant défenseur de l'abstraction lyrique, le critique l'invite à rejoindre les « Peintres de la Nouvelle École de Paris » qu'il présente à la galerie de Babylone. Duvillier y rencontre Dmitrienko, Lapicque, Poliakoff et se lie particulièrement avec Degottex, Loubchansky et Messagier auxquels il est associé dans des expositions. Sous le titre " D'une nature sans limites à une peinture sans bornes", l'exposition organisée par Julien Alvard en 1953 regroupe Frédéric Benrath, René Duvillier, Pierre Graziani, René Laubiès, Marcelle Loubchansky et Nasser Assar. C'est à cette occasion qu'apparaît le terme "nuagisme".

La même année il participe à l'exposition Younger European Painters au musée Guggenheim de New York. Charles Estienne lui fait découvrir la mer en 1954. « J’ai trouvé le mouvement et le geste, ce fut un choc épouvantable » dira-t-il plus tard.
Duvillier atteint là le point de convergence entre abstraction, peinture gestuelle, écriture automatique. Ce qui aurait pu sur la toile devenir le résultat d’un geste hasardeux, aléatoire, devient, chez Duvillier, un moyen de maîtriser le chaos. Si son monde est bien celui du cosmos et de l'univers, sa peinture fraye également avec l'infiniment petit. On lui fait remarquer que certaines de se toiles semblent correspondent aux photographies des tracés des particules dans les détections faites par les chambres à bulles. Bien sûr la rencontre est fortuite mais elle conforte cette proximité de Duvillier avec les éléments.
En 2000, René Duvillier subit une transfusion sanguine, De cette intervention, le peintre garde un souvenir pénible. Cette expérience marque le début d'une série de toiles rouges, intenses, puissantes, douloureuses même. La peinture de Duvillier, venue de l'abstraction des années cinquante, se voulait, un demi-siècle plus tard, toujours en mouvement et en recherche.

Chronique

René Duvillier

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