Ce reportage comprend un court extrait du programme de l'Encyclopédie audiovisuelle
Jacques Halbert est né en 1955 à Bourgueil. Après avoir passé une vingtaine d’années aux Etats-Unis, il vit et travaille actuellement à Candes-Saint-Martin (Touraine).
La cerise est apparue dans le travail de Jacques Halbert au milieu des années 70, comme une réaction provocatrice à l’aspect cérébral du mouvement Support/Surface omniprésent dans l’envionnement artistique du moment. L’irruption incongrue, presque charnelle, des cerises sur les toiles bleues que l’artiste réalisait alors signent une réappropriation de sa pratique en accord avec sa personnalité profonde, celle d‘un artiste épicurien, digne héritier des exubérances dada, tendance Picabia. La cerise le mène rapidement sur le terrain d‘un art d’attitude, prémice des performances qui constiuent un pan important de sa pratique : l’artiste se fit connaître à la même époque en arpentant avec son triporteur les vernissages parisiens, vendant gâteaux et tableaux aux cerises.
L’art de Jacques Halbert est nourri à tous ses niveaux de la grande histoire de la peinture. Ses oeuvres „cerisistes“ utilisent un motif explicitement figuratif pour un travail abstrait. De la même façon, elles se situent de façon étonnante au confluent de deux états d’esprit divergents des avant gardes qui ont depuis les années 70 profondément redéfini le paysage artistique.