Né en 1926 à Saint Martin de Boulogne. Décédé en juillet 2012.
« Pour moi il n'y a pas l'œuvre et le spectateur : son intervention crée de nouveaux rapports. L'objet n'est plus une fin en soi. L'œuvre, c'est cette dialectique qui s'établit entre l'objet et le spectateur. » Joël Stein
Cette affirmation de l'artiste Joël Stein résume parfaitement la ligne d'un artiste qui, de sa pratique collective au sein du G.R.A.V. à son itinéraire personnel a poursuivi ce même but : comment changer la relation de l'oeuvre d'art avec le spectateur. Cette question, toujours contemporaine, ces artistes l'ont développée depuis cinquante ans déjà.
Expérimentateur prolifique,JoëlStein est surtout connu comme artiste cinétique qui fut co-fondateur du G.R.A.V. (Groupe de recherche d’art visuel) . De fait, son travail au sein du groupe l’associe pleinement aux travaux des cinétistes. Mais, au de-là de cette époque rayonnante du G.R.A.V., Joël Stein a, tout au long de son itinéraire d’artiste, cherché, innové, expérimenté dans beaucoup de directions.
Si, comme beaucoup, il est venu de la peinture, les technologies moderne l’ont très vite attiré.
Ses recherches sur la polarisation chromatique de la lumière donnent forme aux premières boîtes lumineuses Polascopes.
Du mouvement virtuel à travers le déplacement du champ visuel, Joël Stein passe au mouvement réel et interactif de l'objet, qui intègre les recherches préalables; il crée des Tourne-disques, Trièdres, Kaléidoscopes, et pour le 1 er Labyrinthe de 1963, des lampes manipulables. L'aspect ludique est accentué par la suite, par des oeuvres telles que les Bouliers, Spirales, ou des boîtes manipulables.
Mais ce qui présente un caractère rare pour ne pas dire unique dans son travail se situe au plan des recherches sur le LASER, outil qu’il fut, en France, le premier à utiliser pour un usage artistique.
La création de figures dans l'espace où alternent des rythmes de construction et d'éclatement est réalisée à l'aide de miroirs mécaniques et de prismes de métal. Les agencements contrôlés ou aléatoires pouvaient être modifiés par le spectateur. La participation du spectateur est essentielle, trop souvent réduite à une intervention passive, à un élément de perturbation aléatoire sans faire appel à son intelligence, ses capacités créatrices, sa sensibilité.
Cinquante ans après les expériences visionnaires du G.R.A.V., les questions posées par ces artistes restent contemporaines.s restent contemporaines.
Chronique
Hommage à Joël Stein
Module vidéo disponible uniquement dans le DVD "LUMIERE ET MOUVEMENT"