Odon
Né en 1940 au Mans. Décédé le 6 avril 2017 à Paris.
C’est lorsqu’il s’installe en 1976 dans son atelier de Nogent sur Marne que Guy Houdouin s'oriente vers le tressage qui va devenir la spécificité de son oeuvre. En 1985, suite à un arrêt cardiaque, il est contraint de passer toute l’année à l’hôpital . Une rééducation fonctionnelle l'aide à tout réapprendre.
Après ses recherches pour que l’écriture de son nom ne soit plus écorchée, Guy Houdouin découvre Odon, deuxième abbé de Cluny, Sarthois comme lui, et la rivière normande l’Odon. Désormais il sera Odon. Pour accomplir son œuvre, Odon adopte la stratégie de l’araignée. Au centre de sa toile, l’artiste vit travaille et tisse dans le silence une œuvre rare. L’artiste confesse que sa vie s’organise dans l’atelier ; il ne va pas travailler à l’atelier ; il y vit et en sort parfois. " Je vis au centre de la tresse. Tout part de l’intérieur et va vers l’extérieur ". La création artistique pour Odon est un Big-bang dont il est à l’origine. Il n’y a donc rien d’étonnant à trouver, dans ses thèmes les étoiles et le soleil.
Pour autant, l’artiste n’ignore pas le monde de ses contemporains. Il ne délaisse pas, non plus, l’art des autres, mais il les a fait passer à travers la trame de sa propre vision : Odon a demandé des œuvres peintes recto verso sur papier à des artistes tels que Arnal, Cueco, Morellet, Soulages ou Zao wou ki , par exemple, puis a découpé les papiers pour les tresser.
Son intention très personnelle rejoint l’universel. Pour lui, l’histoire des civilisations a commencé lorsque l’on a pris trois brins pour les tresser.
Dans les années récentes, les œuvres portent parfois le nom d’ « Etincelles » . On en revient à la création du monde, au centre de l’Univers , celui d’un artiste qui, jour après jour, crée le monde selon Odon.
Odon, la stratégie de l’araignée
Durée: 13'
Année édition module:2002
