Né à Ayacucho, Pérou en 1934. Mort le 9 Avril 2020.
Etudie la peinture à l'Ecole nationale des Beaux arts de Lima, Pérou.
Vit et travaille à Paris depuis 1965.
De 1960 à 1968 participe à différentes expositions de peinture au Pérou et à l'étranger.
En 1969 Fabian Sanchez donne une nouvelle orientation à son travail, créant dés lors des œuvres en trois dimensions, en bois, polyester et métal. Après l'abandon de la surface plane, l'artiste devient sculpteur autodidacte et se consacre définitivement à l'étude de la structure morphologique et à l'élaboration d'automates suivant un chemin très personnel pour parvenir à la forme artistique que nous lui connaissons.
Depuis 1971 ses œuvres "animées" ont été présentées dans différentes expositions consacrées à l'Art et la Technologie, à l'Art surréaliste, à la sculpture contemporaine et celles-ci dans divers centres d'Art, notamment :
- Les Machines Sentimentales – Centre national Georges Pompidou, Paris
- Energie et Mouvement – Centre National Art et Technologie, Reims
- Face à la Machine – Maison d'Amérique Latine, Paris
- Mécanic'Art – Musée-Château, Annecy
- L'Homme Machine – Maison de L'Innovation, Clermont-Ferrand
- Robots en liberté – Espace Elec CNIT, La Défense Paris
- Expressions sculptures – Musée National des Monuments Français, Paris
- Amérique Latine et Surréalisme – Museum Bochum, Cologne
- FIAC'77,FIAC'80, FIAC'94, Grand Palais, Paris
- IVème Biennale de Paris, XXXIXème Biennale de Venise, IVème Biennale de Medellin.
- Surrealism: Two private eyes – Guggenheim , New York
- Claude Roffat, un parcours particulier, L'Oeuf Sauvage, Centre d'Art Abbaye Auberive
Depuis 1965, le sculpteur Fabian Sanchez a quitté son Pérou natal pour vivre en France. Après avoir abordé la peinture, il devient sculpteur autodidacte. L’univers anthropomorphe qu’il fait naître n’est comparable à aucun autre.
Après Lautréamont
A partir du déclic que lui procure la récupération d’une machine à coudre, Fabian Sanchez plonge dans le monde qu’il s’invente: des créatures (animales, humaines ?) auxquelles l’animation plastico – mécanique donnent une vie inquiétante.
« Beau comme la rencontre d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection » cette phrase de Lautréamont était alors devenue pour le surréalisme un véritable mot d’ordre. Fabian Sanchez a trouvé, dans cette rencontre entre sa créativité et une machine à coudre, le point de départ d’une œuvre unique.
Il faut avoir visité l’atelier parisien du sculpteur, il faut avoir eu accès au secret de cette pièce interdite pour appréhender l’étrange manipulation à laquelle se livre l’artiste.
La table de dissection de Fabian Sanchez
S’agit-il vraiment de l’atelier d’un sculpteur ? Ne serait-ce pas plutôt un bloc opératoire clandestin dans lequel un nouveau docteur Frankenstein se livrerait à des expériences douteuses ? Sur une table git une forme peut-être antropomorphe en cours de montage ou de démontage. A proximité, des dizaines de pièces extraites de machines à coudre attendent leur nouvelle affectation pour donner vie à ce nouveau mutant. Bien alignés sur les murs, de nombreux outils attendent d’intervenir sur cette table de dissection d’un genre nouveau.
Chronique
Durée: 13 mn