Tomasello Luis

TomaselloNé en 1915 à la Plata, en Argentine, mort le 17 janvier 2014 à Paris

L’art cinétique et « l’optical art » sont deux expressions artistiques aux frontières parfois incertaines  même si la plupart des artistes de cette mouvance se sont reconnus généralement dans l’une ou l’autre de ces tendances. La situation de Luis Tomasello est donc singulière. Cet artiste est associé à ces mouvements dominants dans les années soixante, il a connu et côtoyé tous les artistes relevant de l’art cinétique et de l’op-art. Pour autant, il a développé une recherche qui s’est frayée un chemin particulier entre ces courants.
Luis Tomasello, né en Argentine, arrive en France en 1957. C’est donc plus de cinquante ans de recherches dans cet univers que l’on peut évoquer à son sujet. Hors, cet artiste n’a pas utilisé le mouvement réel de l’objet, il n’a pas non plus eu recours à des procédés lumineux électriques.

« La règle en ce qui me concerne, explique-t-il,  c’est de faire le maximum avec le minimum. Avec un seul élément et sa répétition, on trouve beaucoup d’autres choses. Ainsi avec un cube, son orientation, sa couleur, avec ce seul élément, tout devient un monde. »

Si bien que cette façon à lui d’appliquer le « Less is more » de Ludwig Mies van der Rohe se joue entre peinture, sculpture et architecture. Peinture ?  L’artiste travaille sur un support auquel il applique le noir, le blanc, parfois la couleur. Sculpture ? Son travail sur le cube multiplié à l’infini n’ignore pas le volume. Architecture ?  C’est bien souvent dans cette intégration murale que ses œuvres connaissent leur meilleur sort.

Luis Tomasello a ainsi développé une œuvre très épurée, qui tend vers l’essentiel, où la lumière joue sur un plan fixe. Et le mouvement ? On peut déjà répondre que le déplacement du spectateur joue un rôle décisif (comme chez Agam) et ce déplacement correspond bien à un mouvement physique réel. Mais l’aspect le plus original de son œuvre tient aux effets obtenus par la réflexion de la lumière sur ce plan fixe où les reliefs géométriques créés par l’artiste  piègent la lumière et notre regard par la même occasion.
Alors que l’art cinétique est le plus souvent généré par le mouvement réel de l’objet, Luis Tomasello nous montre du doigt les deux responsables du mouvement : le soleil et le spectateur. Cette révélation a permis de porter l’expérimentation à l’échelle de la cité. Dans les villes, sur les murs des immeubles, l’artiste a créé ses plus grandes réalisations, rendant visible, dans un quotidien si
souvent inerte, la richesse ondulatoire de la lumière.

Chronique

Luis Tomasello : les particules élémentaires

Durée: 13'
Année édition module:2001

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