Chu Teh Chun

Chutehchun

Né en 1920 en Chine Installé en France depuis 1955. Décédé le 25 mars 2014 à Paris.
Membre de l'Institut

Cadet d’une famille de trois fils, Chu Teh-Chun (dont le grand-père et le père, tous deux médecins, sont amateurs et collectionneurs de peinture traditionnelle chinoise) entre, en 1935, à l’Ecole des Beaux-Arts de Hangzhou, dirigée par Lin Fongmien.
En dehors des cours, il exécute plus de cinq cents aquarelles des paysages du lac de l’Ouest et passe ses soirées à peindre selon le style traditionnel avec l’intention de s’y consacrer entièrement. Mais l’Ecole n’ayant pas de section spécialisée dans ce domaine, il opte finalement pour la peinture occidentale.
Le 27 juillet 1937 survient la guerre sino-japonaise, provoquant l'exode des universités vers l'ouest de la Chine, jusqu'au Sichuan où professeurs et étudiants arrivent en 1940.
Ayant obtenu brillamment son diplôme de fin d’études en 1941, il est nommé aussitôt professeur assistant dans sa propre école, et professeur titulaire en 1942 à l'Université de Nankin repliée près de Chongqing. Durant cette période itinérante, Chu Teh Chun crée de nombreuses œuvres. En 1947, l’Université est de retour à Nankin ; Chu Teh-Chun effectue alors la descente du Yangzejiang, qui est pour lui une grande source d’inspiration. Il s'installe à Taipei en 1949, et devient professeur à l’Ecole d’Industrie, section architecture, en 1950. En 1951, il est professeur à l'Université Normale Nationale, où il enseigne la peinture occidentale.

Le 29 mars 1955, il embarque pour l’Europe, et après un mois de traversée par Hong-Kong, Saïgon, Ceylan, Port Saïd, Le Caire où il découvre l’art égyptien qui le passionne, Chu Teh-Chun s’installe à Paris. Il peint des paysages de Paris, dessine à la Grande Chaumière, visite le Louvre, les galeries et les expositions. Un voyage en Espagne lui fait découvrir le Prado et Goya, Tolède et les œuvres du Gréco. En 1956, il découvre « de visu » l’art abstrait, notamment lors de la rétrospective Nicolas de Staël, qui constitue pour lui un événement marquant, tout comme le sera en 1969 l’exposition du tricentenaire de Rembrandt à Amsterdam.
De 1956 à 1961, il rencontre ses premiers succès à Paris, et dès 1964, sa réputation se propage à l’étranger à l’occasion d’expositions au Carnegie Art Museum, à Pittsburgh, Jérusalem, Athènes, et en 1969, à la Biennale de Sao Paulo.

En 1976, il renoue avec la calligraphie qu’il a pratiquée dans sa jeunesse. C’est un plaisir qu’il mène désormais en parallèle à sa peinture.

En 1983 ,voyage de Chu à Pékin, où il est invité par l’Union des Artistes de Chine. Auparavant, il siège au jury de l’Université chinoise de Hong Kong. Sa renommée, partie d’Occident, s’étend maintenant à l’Asie.
Le musée national d’Histoire de Taipei organise en 1987 une grande exposition rétrospective, lui permettant ainsi, pour la première fois depuis trente-deux ans qu’il a quitté son pays, de montrer l’ensemble de son œuvre.

Chronique

Chu Teh Chun : le pays où l’on n’arrive jamais

Durée: 12'36"
Documents fixes: 25
Année interview:1995
Année édition module:2003

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