Leduc Fernand

LeducNé le 4 juillet 1916 et décédé le 28 janvier 2014 à Montréal.

Fernand Leduc entre à l'École des beaux-arts de Montréal en 1938. Associé au groupe des Automatistes, réunis autour de Paul-Émile Borduas, il est un des signataires du manifeste «Refus global» paru en 1948. Dès 1947, Leduc fait de fréquents séjours en France où il s'installera de façon permanente dans les années soixante-dix. 
Fernand Leduc était un des « haut parleurs » du groupe "Refus global", avec Claude Gauvreau, et ses écrits, de même que sa correspondance, demeurent des documents essentiels pour comprendre le climat culturel du Québec, au cours des années quarante et cinquante. Plus expérimenté et plus informé que les autres disciples, il sera une sorte de théoricien doublé d'un propagandiste du groupe : « L'artiste, un être anormal ? écrivait-il dans le Quartier Latin dès 1944. Mais l'état normal de l'homme est l'état de vie. L'artiste n'est en marge de la société que lorsque celle-ci est en marge de la vie. »

Leduc, séduit par l'exposition de Pellan en 1940, puis fortement impressionné par l'exposition des gouaches de Borduas en 1942, sera de toutes les manifestations du groupe des automatistes jusqu'à l'événement Espace 55, au Musée des beaux-arts de Montréal, qui consacre une peinture non figurative plus dépouillée, plus ordonnée, souvent en rupture avec l'automatisme. Mais c'est un lent parcours, avec toute une quête d'équilibre et de rigueur, qui mènera le peintre des automatistes aux plasticiens : « Seuls sont peintres, écrivait-il dès 1944, ceux qui construisent, qui ordonnent par le dedans, dans le sens de la vie. » En 1956, c'est lui qui fonde l'Association des artistes non figuratifs de Montréal, dont il devient le président.

Leduc sera de plus en plus le peintre de la seule lumière et ne cessera de redire son admiration pour Rothko et Albers qu'il considère comme les pères de ce type de recherche picturale. En 1980, soit dix ans après une première rétrospective de l'ensemble du travail de Leduc, le Musée d'art contemporain de Montréal présente une exposition consacrée à sa seule production des années soixante-dix, les fameuses Microchromies, si radicales qu'elles semblent défier les lois minimales de la communication. Elles manifestent la quête de plus en plus ascétique du peintre de la « sérénité de la contemplation lumineuse ». Vingt ans plus tard, Leduc poursuit cette quête luministe avec la même passion, ne cessant de pacifier et de dédramatiser les éléments du tableau.

Entre-temps, le Musée des beaux-arts de Chartres et le Musée du Nouveau Monde de La Rochelle auront consacré une rétrospective exhaustive à la production de Fernand Leduc de 1943 à 1985.

Chronique

Fernand Leduc : la longue marche

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